« Il y a deux façons d’appréhender la réalité: soit par l’intellect, soit par l’intelligence. L’intellect va théoriser, réfléchir, spéculer. Toute spéculation est dépourvue de sens, car comment peut-on spéculer sur ce que l’on ne connaît pas? Comment peut-on même penser à ce que l’on ne connaît pas?
On ne peut pas penser à l’inconnu, c’est impossible.
Tout ce à quoi vous pensez est de l’ordre du connu et se répète sans cesse dans votre mental. Oui, vous créez de nouvelles combinaisons de vieilles pensées, mais ce n’est pas en faisant cela que vous découvrirez le réel. Vous ne ferez que vous leurrez. L’intellect est le plus grand trompeur du monde.
Depuis toujours, l’homme s’est leurré par son intellect. Par l’intellect vous élaborez des justifications boiteuses de la réalité, vous ne l’expliquez pas. Par l’intellect vous créez tellement de poussière autour de vous que vous ne pouvez plus du tout percevoir la réalité et vous vous coupez de l’existentiel. Vous êtes perdu dans vos textes sacrés – personne n’a jamais été perdu ailleurs. C’est dans la jungle des textes sacrés que vous vous égarez. »
La voie de l’intelligence « ne répond à aucune question, et n’explique rien du tout. Ce n’est pas un questionnement mais une quête. »
« Afin de connaître la vérité, vous vous engagez dans la plus grande aventure qui soit. Vous pourriez vous perdre, qui sait? Vous pourriez ne jamais revenir, qui sait? Ou vous pourriez en revenir complètement transformé, et qui sait si ce sera pour le meilleur ou pour le pire?
Le voyage est inconnu, si inconnu que l’on ne peut même pas le planifier. Il faut sauter. Les yeux bandés, il faut vous lancer dans la nuit noire, sans carte, ne sachant pas où vous allez, ne sachant pas ce que vous cherchez. »
Extraits du livre « Le tantra, la voie de l’acceptation » d’Osho